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Dans les années 80 en Australie, Rosemary Crossley, travaillant avec des handicapés ou autistes incapables de s’exprimer, découvre un peu par hasard ce qu’elle appellera ‘Communication Facilitée’ : la main soutenue du patient désigne des lettres sur un clavier, formant ainsi un texte tout à fait compréhensible.
Librement ou en réponse à des questions.
Douglas Biklen, sociologue de l’Université de Syracuse, à New-York, reprendra cet outil de communication et d’apprentissage qu’Anne-Marguerite Vexiau, orthophoniste, introduit ensuite en France. Elle développe alors la psychophanie (phanie = mise en lumière, psyché = moi profond), mise à jour de l’âme, de l’inconscient, pour un public plus élargi.
Origines

À propos
La psychophanie est une technique qui permet la communication d’inconscient à inconscient entre le facilité (vous qui consultez) et le facilitant (le/la psychophaniste).
Le facilitant est un transcripteur, et sans interpréter, il écrit fidèlement les mots/phrases/ images qui se présentent à lui, venus de votre inconscient.
L’écriture de l’inconscient libère ce que les mots n’arrivent pas toujours à verbaliser et défait ces nœuds qui n’ont pas manqué de se faire sous la surface lisse de l’oubli.
Ce texte qui s’écrit à deux ne peut bien sûr se faire qu’à votre demande. Par ailleurs, l’inconscient ne livre que ce que vous êtes capable d’entendre.

Quelles situations amènent à un travail en psychophanie ?
Vous ressentez un mal-être, des tensions difficiles à cerner, un manque de confiance en vous ou une timidité qui complexifient les relations et empêchent les prises de position assertives.
Vous rencontrez des difficultés professionnelles, vous avez du mal à affronter les intempéries de la vie.
Vous pouvez consulter avec un enfant qui connait des difficultés de sommeil, des angoisses, de l’énurésie, des peurs, des problèmes scolaires.
Vous pouvez consulter avec des personnes qui pour des raisons diverses (Alzheimer, autisme, suite d’accidents vasculaires….) ne peuvent pas ou plus s’exprimer.
La psychophanie apporte un soulagement à celui qui, enfin, peut dire ce qu’il vit, sent et voudrait communiquer, et à vous ou votre entourage, qui découvrez toute la richesse intérieure restée intacte du conjoint, père, fille.
Ce qui se joue ?
La psychophanie vous libère de ce qui vous encombre. La situation problématique vue sous un autre éclairage permet un changement de positionnement, et une ré-organisation énergétique.
Voir les mots écrits légitime des ressentis, des émotions, des positions que vous oserez exprimer lorsque l’occasion se présentera.
Le résultat est une sensation de plus grande harmonie, de fluidité, d’allègement.
Pourquoi la psychophanie est quasiment inconnue ?
Cette technique reste ‘confidentielle’ comme l’était l’ostéopathie, il y a trente ans ou l’homéopathie, il y cinquante ans.
Elle met en oeuvre des connexions qui seront sans doute un jour expliquées par la physique quantique, les ondes cérébrales ou les neurones miroir mais…. cela ne suffit pas aux esprits rationnels !
Le psychophaniste vous accueille et vous donne les explications nécessaires.
Assis côte à côte devant l’ordinateur, vous n’avez pas besoin de parler, vous posez votre main sur le bras du psychophaniste qui tape sur le clavier, les mots qui viennent au fur et à mesure dans sa tête. Le praticien dit à voix haute les mots qu’il est en train d’écrire. Vous pouvez écouter ou non, penser à n’importe quoi, cela ne change rien à ce qui s’écrit.
Régulièrement, le psychophaniste s’arrête pour relire à voix haute le dernier passage transcrit afin vous permettre de valider. Il n’y a aucune interprétation de la part du praticien qui reste dans son rôle de scripteur.
Vous vous reconnaissez dans l’expression écrite de vos non-dits, émotions, ressentis…comme si un coup de projecteur venait dessiner avec précision ce que vous ressentez confusément.
Après la séance, le praticien vous envoie votre texte par e-mail ou courrier.
La séance dure une heure à une heure trente.
Les rendez-vous sont espacés d’au moins trois semaines : temps nécessaire à l’intégration de ce qui s’est écrit.
Le nombre des séances est varié. Une séance peut suffire avec un enfant.
Sur une problématique plus lourde, il est conseillé de faire trois à quatre séances à la suite. La demande peut aussi être ponctuelle.
Comment se passe une séance ?
En savoir plus
" J’étais en thérapie conventionnelle quand j’ai fait ma première séance de psychophanie. Le texte qui s’est écrit est venu confirmer les prises de conscience qui s’étaient déjà esquissées, en leur apportant une description inédite et la sensation que quelque chose se résolvait de soi-même loin de toute explication."

" Une première séance m’a profondément bouleversée, je voyais s’écrire tout ce que je suis au fond de moi et que je cache derrière un personnage haut en couleurs, construit tout au long de dizaines d’années… Ce soir-là, je savais qu’il y aurait un avant et un après ! "
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" Que c’est reposant de voir s’écrire, tranquillement, des choses que je n’ai pas envie de dire ou de raconter ! Je n'aime pas parler de moi "
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" Dans le cadre de ma psychothérapie, c’est une pièce de puzzle qui vient s’insérer dans une zone d’ombre… "
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" C'est émouvant ce qu'on écrit, mais ce n'est pas violent. J'aime bien "
Une personne atteinte d'Alzheimer


MEHDI 10 ans
Mehdi est un garçon de 10 ans, qui ne parle pas, ne réagit que très peu aux sollicitations extérieures, atteint de "défaut de migration des neurones pendant la vie foetale".
Sa mère Fatima est arrivée en France pour le faire diagnostiquer et espère le faire évoluer dans une structure qui lui permettrait de progresser vers plus d'autonomie. Elle a laissé dans son pays une grande maison toujours pleine de monde, pour une petite chambre dans un hôtel de banlieue...
Mehdi 1, le 15 juin 2017
Mais pourquoi ?
Pourquoi elle avance comme ça vers moi ? Je sens une force qui vient vers moi. Je ne connais pas ! C’est bizarre ça force les barrières. J’entends comme une petite voix en moi qui me parle.
Ou c’est moi qui parle ? C’est très bizarre….
Chut. Laisse aller, ça va se faire mais ça fait si longtemps. Rien ne passe, c’est le grand silence, impossible d’exprimer tout ça. Je garde tout.
Y aurait-il une porte de sortie ? Une façon de voir les choses autrement ?
Un moyen de dire ce qui me trotte par la tête ? Ca me paraît difficile mais on va essayer…
Un courant d’air. Qui me traverse… Qui emporte des mots. Qu’il va falloir que je trouve au fond de ma mémoire. Ca fait si longtemps que je ne m’exprime pas, la machine est rouillée. Je traverse la vie sans rien dire, mais pourtant je sais des choses, et je les vis. Je ne suis pas un légume...
Je suis capable de ressentir, de penser. J’ai du mal, mais si…
On va y arriver mais cela prendra du temps.
… Fatima émue, « c’est dans sa tête ça ? »
Mais où va t’on ? Où est-ce qu’on m’emmène ? Je peux vous parler mais c’est difficile. Très rouillé je suis.
Non mais je rêve.
Très encadré.
Ça va vite, tout se bouscule là-dedans… on dirait … un grand coup de vent. Des trucs qui volent dans tous les sens. Que je n’arrive pas à attraper.
C’est intéressant, d’habitude c’est plutôt statique ! Là ça circule à toute vitesse, ça tourne dans ma tête et j’ai un peu de mal à y voir clair. Quelqu’un a ouvert une porte, j’en suis sûr ! Mais il va falloir que je mette de l’ordre si je veux y arriver… On va s’occuper de ça et on verra après. Laisser les choses retomber tout doucement, prendre la mesure de ce qui m’arrive, et la prochaine fois on branche, on se branche !
A bientôt ! OLC
Mehdi, 10 mars 2017,
Je rigole…
Je suis heureux, j’ai tout ce qu’il faut, de l’amour, c’est le principal. Une maman qui m’aime, un papa.
Tout va bien.
Je rigole de la vie, de ce qui m’arrive. Je suis débile mais je m’en fiche ! Tout va bien.
Je suis bien dans cette nouvelle vie où on s’occupe de moi. Tout tourne autour de moi, pas comme avant. J’étais dans la vie des autres. Ici en fait tout le monde s’occupe de moi. Tout ceux qui m’entourent.
Tout autour de moi il y a une onde de bonheur, d’amour, d’attentions, de sourires. De gentillesse. On me chouchoute partout où je vais. A l’hôpital je suis le centre du monde.
C’est un nouveau monde ! J’ai l’impression d’avancer vers la lumière, vers autre chose… Je ne suis plus le même, et pourtant en moi il y a le même Mehdi. C’est bizarre ! Changé sans changer. La vie est calme, plus de disputes, de cris, de monde, d’enfants méchants, plus d’allées et venues où je ne comprends rien ni pourquoi. Ici c’est simple, clair, on s’occupe de moi et tout ce qui se passe autour ne sert qu’à ça…
Maison,… j’oublie un peu là où je vivais. C’était grand et confortable. Il y avait du soleil. Pas comme ici froid, petit, mais la vie n’est pas la même. On ne peut pas tout avoir !
Je suis heureux…
J’ai laissé derrière moi une autre vie, plus compliquée pour moi…
Maintenant je sais que tout n’est pas facile pour Maman mais pour moi tout est plus simple.
J’avance… Je marche fier de moi. J’ai envie de plus ! J’ai envie d’avancer. Ça m’amuse en plus toutes ces choses nouvelles que je peux faire. On m’écoute et c’est important. Tout m’est offert.
Marche au pas. Tout doucement, avance lentement, et c’est bon. Je sais ce que je fais, je sais aussi ce que je ne fais pas , mais je n’y peux rien, je suis né comme ça.
C’est pas grave je suis heureux comme ça et tout va bien, je le répète.
Fatima demande si son fils l’aime...
Elle raconte des bêtises ! Comme si elle ne savait pas… Bien sûr que je l’aime, et je n’ai que ça à faire dans la vie ! L’aimer de tout mon cœur qui ne sera jamais assez gros pour ça. Avec une petite place aussi pour papa, qui fait autant qu’il peut pour moi aussi. Heureusement qu’il est là pour nous soutenir…
Amen... OLC